En attendant la réalisation en 2018, annoncée par M. Rodhain lors des voeux, d'une étude diagnostic portant sur la toiture (charpente et couverture) ainsi que sur l'état général du bâtiment, financée par notre association, voici la petite histoire de deux éléments de décor: la plaque accompagnant les fonts baptismaux, et le décor du trumeau sis au dessus de la porte vers l'ancien presbytère.
En ce qui concerne le bas relief "Elias a corvis pascitur", dans la Bible, au Premier Livre des Rois , chap 17 verset 4 sqq : le Seigneur s'adresse à Élie et lui dit d'aller près du torrent de Kerith : "Là tu trouveras à boire au torrent et je donnerai l'ordre aux corbeaux de t'apporter de la nourriture" . Élie fit ce que le Seigneur lui avait dit ; il alla s'installer près du torrent de Kerith. Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande matin et soir et il buvait l'eau du torrent. "
Elie, qui était mécontent de voir d'autres prophètes se détourner de Dieu pour suivre une divinité nommée Baal ou Ba'al, a fait en sorte que le ciel se couvre pendant 3 ans et qu'il n'y ait plus de pluie, plus de rosée donc plus de nourriture… Et Dieu reconnaissant pour sa loyauté lui a promis que des corbeaux lui apporteraient à manger tous les jours et qu'il pourrait boire l'eau de la rivière Kerith qui se jette dans le Jourdain…
On peut aussi trouver aussi une autre interprétation qui se justifierait par un jeu de mot ou une graphie proche en langues sémitiques :"ravitaillé par les les bédouins du coin"
Et enfin, la porte de l'église concernée donnant accès au presbytère, on pourrait lire aussi un message ironique de doux reproche du curé, adressé à des paroissiens peu généreux....
Quant aux fonts baptismaux, une traduction du texte nous est proposée par une amie fidèle de l'association:
"Ces fonts baptismaux
Sont l'œuvre de D. ( = ?) François Martin Illustre par la médecine ( en mot à mot) , donc illustre médecin ?
Dans ce " temple " , ( sanctuaire ) vraiment ( sens de vero) Le 30 juin 1848 RENATI pose problème : ou un génitif ? Pourquoi ce cas ? Littéralement (" rené" re- né)
Ou plutôt un nominatif pluriel : les " régénérés par le Baptême " , donc les Baptisés ( qui " signeraient" en quelque sorte le texte et remercieraient le donateur des fonts baptismaux qui permettent les baptêmes .) ?